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Covid 19

La Covid-19, nous offre pour Noël un virus mutant…

Le gouvernement britannique a annoncé, la semaine dernière, que des chercheurs ont identifié une nouvelle souche du coronavirus SARS-CoV-2. Deux porteurs de cette variante ont été identifiés pour la première fois le 20 et 21 septembre dernier dans le Kent et dans la métropole londonienne. 

La variante trouvée en Grande-Bretagne n’est cependant pas la première variante de la Covid-19 que l’on observe depuis plus d’un an. On recense en effet, à travers le monde, de nombreuses formes de la Covid-19. Toutefois, généralement, ces variations ne modifient pas les caractéristiques du virus, contrairement à la variante trouvée au Royaume Unis.

D’après les experts, cette variante proviendrait sûrement d’un individu immunodéprimé et ayant de ce fait été infecté par le SARS-CoV-2 de façon chronique, pendant une longue période de temps. En effet, un homme au système immunitaire faible voire déficient, peut contracter le virus avec un nombre important de changements génétiques.

Cette nouvelle souche renferme un nombre de mutations inhabituellement grand, 23 au total, et doit donc être pris tout particulièrement au sérieux. Pour Patrick Vallance, conseillé scientifique en chef pour le gouvernement britannique, elle serait responsable de 62 % des dernières contaminations à Londres en décembre et de 43 % de celles dans le sud-est de l’Angleterre. Les autorités sanitaires britanniques affirment que ces mutations pourraient permettre à la variante de se transmettre plus facilement.  Ces derniers ont déclaré, en se basant sur des modélisations, que ce nouveau variant augmenterait le taux de reproduction de base du virus de 0,4 point et serait jusqu’à 70 % plus contagieux bien que, pour l’heure aucune expérience conduite en laboratoire n’a prouvé et de fait confirmé les chiffres avancés. Chris Whitty, médecin en chef de l’Angleterre, a déclaré dans un communiqué : « Rien n’indique pour le moment que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité plus élevé ou qu’elle affecte les vaccins et les traitements, mais des travaux urgents sont en cours pour confirmer cela ».

Ce qui estsûr c’est que nombre des cas d’infections par ce nouveau variant, de même que le nombre de régions concernées, augmente rapidement. Des cas ont été enregistrés au Pays de Galles et en Écosse. Ainsi, afin de ralentir cette expansion rapide de ce nouveau variant qui semble hors de contrôle, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé samedi dernier un reconfinement de la capitale, mais aussi du sud-est de l’Angleterre à partir du 20 décembre. Inquiets de l’afflux potentiel de voyageurs transportant la variante, les pays européens ont commencé à fermer leurs frontières aux voyageurs du Royaume-Uni. Dans une même dynamique, le gouverneur Andrew Cuomo de New York a demandé à l’administration Trump d’envisager d’interdire les vols en provenance de Grande-Bretagne.

Hors du territoire britannique, un patient infecté par ce nouveau variant, rentré depuis peu du Royaume-Uni par avion, a été identifié à l’hôpital militaire Celio de Rome. Selon l’OMS, ce nouveau variant a également été identifié au Danemark, aux Pays-Bas et en Australie.

Enfin, selon François Balloux, professeur à UCL, un autre nouveau variant, différent du Britannique, a également été détecté à Gibraltar ainsi qu’en Belgique avec quatre cas non officiellement déclarés. Un nouveau variant baptisé 501Y.V2 aurait été identifié en Afrique du Sud, grâce à des échantillons recueillis ces deux derniers mois, initialement dans la métropole de la baie Nelson Mandela. Ce virus a été trouvé dans près de 90% des échantillons séquencés en Afrique du Sud depuis la mi-novembre. Il cumule un nombre important de mutations et en partage même une avec le variant britannique, selon les scientifiques qui l’ont détecté.

Cette annonce britannique a également suscité des inquiétudes quant au fait que le virus pourrait évoluer pour devenir résistant aux vaccins en cours de déploiement. Bien que les experts appellent à la prudence, ceux-ci affirment qu’il faudrait plusieurs années pour que le virus évolue suffisamment pour rendre les vaccins caducs. En réalité, la seule crainte des scientifiques n’est pas tant cette nouvelle variante identifiée, mais cette capacité du virus à muter. En effet, une vaccination massive pourrait entraîner une mutation du virus, forcé de s’adapter, ce qui lui permettrait d’échapper aux réponses immunitaires de notre organisme.

Source :

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/de-l-angleterre-a-l-afrique-du-sud-les-mutations-du-covid-19-a-travers-le-monde_2141184.html

https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/12/21/royaume-uni-un-variant-du-coronavirus-sars-cov-2-porteur-de-nombreuses-mutations/

https://www.nytimes.com/2020/12/20/health/coronavirus-britain-variant.html

Clémence Rossignol
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Aimant écrire sur des sujets de société, géopolitiques ou économiques, je vous propose ici mon jeune regard à travers une actualité hebdomadaire. J’essaie d’étudier en profondeur des sujets souvent peu traités par les médias traditionnels nationaux.

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