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Katalin Kariko Prix Nobel ?
Katalin Kariko Prix Nobel ?

Covid 19

Bientôt un prix nobel pour Katalin Kariko ?

Née le 7 janvier 1955 à Kisújszállás en Hongrie communiste dans une famille pauvre, qui aurait cru que, 65 ans plus tard, Katalin Kariko sauverait le monde face à la COVID-19…

Née le 7 janvier 1955 à Kisújszállás en Hongrie communiste dans une famille pauvre, qui aurait cru que, 65 ans plus tard, Katalin Kariko sauverait le monde face à la COVID-19…

Personne n’aurait misé sur elle, pas même son propre pays la Hongrie qu’elle quitta dans les années 80 avec son mari et sa fille. Très tôt, enfant, Katalin Kariko s’intéresse à la biologie en disséquant les carcasses d’animaux de la boucherie de son père. Mais c’est plus tard, dans ses études universitaires, en rédigeant sa thèse qui porte en partie sur la molécule d’acide ribonucléique, dit ARN, que Katalina entame, sans le savoir, quarante années de recherches qui permettront de sauver le monde. Réalisant ses travaux au Centre de recherche biologique de l’Académie hongroise des sciences, la chercheuse est renvoyée à l’âge de 30 ans, par des supérieurs jugeant ses recherches inutiles et n’étant plus en mesure de les financer. Elle quitte alors la Hongrie en 1985, pour l’Ouest en pleine guerre froide, avec son mari et sa fille alors âgée de 2 ans et cache toutes ses économies (900 dollars) dans la peluche de sa fille, les autorités hongroises interdisant tout ressortissant de quitter le pays avec plus de 100 dollars en poche.

Arrivée aux États-Unis, elle est recrutée par le département de biochimie de l’université Temple, dans le domaine des sciences de la santé, à Philadelphie. À l’époque, la très grande majorité des scientifiques focalisés plutôt leurs recherches sur l’ADN, et l’étude de l’ARN messager, qui apporte aux cellules une information sous forme de code génétique pour leur faire fabriquer des protéines pour combattre les maladies, était par conséquent reléguée au second plan. Toujours par manque de financements pour ses recherches, Katelin Kariko est une nouvelle fois renvoyée par son département en 1995, mais intègre finalement grâce à David Langer, l’un de ses anciens étudiants, le département de neurochirurgie dans la même université.
Dans les années 2000, Katalin Kariko réalise avec l’immunologiste Drew Weissman, l’exploit de modifier les molécules à ARN messager de telle manière que ces dernières soient moins inflammatoires et soient compatibles avec notre système immunitaire. À la suite de la découverte de Katalin Kariko, l’université de Pennsylvanie décide de vendre la licence de propriété intellectuelle à une entreprise de fourniture de laboratoire. Katelin Kariko rejoint alors BioNTech, une start-up allemande qui rachètera en 2017 le brevet de sa découverte, et en devient la vice-présidente en 2013.

Six ans plus tard, pour répondre à la crise sanitaire mondiale de la COVID-19, Katelin Kariko a l’idée brillante d’utiliser la fameuse molécule pour crée un nouveau type de vaccin. La société BioNTech devient alors l’un des précurseurs du vaccin contre la COVID-19 basé sur l’ARN messager et annonce dès novembre 2020 un taux d’efficacité de 95% pour son vaccin. Ainsi, Katalin Kariko a permis, moins d’un an après le début de la pandémie de coronavirus, de sauvé des vies. Des milliards de doses de vaccins utilisant cette technologie vont être administrées à travers le monde. Cette femme de 65 ans est aujourd’hui celle sur terre qui connaît le mieux le contenu du vaccin Pfizer comme elle l’a déclaré ironiquement face à la presse internationale après avoir reçu sa 1re injection.

Ses recherches ouvrent la voie à un nouveau champ dès possibles pour la communauté scientifique et pourraient aboutir notamment à des traitements anti-cancéreux ou post AVC.
Katalin est également un exemple emblématique de lutte contre le sexisme dans les filières scientifiques et raconte aujourd’hui le combat qu’elle a dû mener en tant que femme pour s’affirmer aux côtés des autres chercheurs hommes. Un grand nombre de ses confrères, aujourd’hui estiment qu’elle mérite un prix nobel.
« Je pense qu’elle le mérite (…) si vous regardez les critères du prix Nobel, il est écrit que la découverte doit contribuer à l’humanité, et elle a sauvé le monde […] notre économie, la stabilité de nos démocraties » – a déclaré son collègue David Langer.

Katalin Kariko pourrait être nominée pour le prix Nobel en chimie suite à sa manipulation de l’ARN messager pour que celui-ci soit moins inflammatoire et soit compatible avec notre système immunitaire, ouvrant la voie ainsi à la création de vaccin contre la COVID.
Elle pourrait bien évidemment aussi être nominée pour le prix Nobel de médecine, car elle a permis au monde entier de disposer d’un vaccin en un temps record. Alors que la situation semblait incontrôlable, avec un peu plus de 3 millions de mort dues à la pandémie de covid, Katelin Kariko a apporté une lumière dans ce scénario apocalyptique. En outre, cette prouesse technologique avec l’ARM messager ouvre la voie pour un futur potentiel traitement contre notamment le cancer. Ce vaccin donne un nouveau souffle à un grand nombre d’économies mondiales après des mois de récession. Il permet dans les pays où il est distribué de rouvrir les commerces non-essentiels et donc de relancer la consommation au moment même où nos sociétés toutes entières semblaient s’écrouler.
Dans cette guerre mondiale contre l’ennemie invisible de la COVID, elle nous a apporté la meilleure des armes permettant d’éviter les morts : le vaccin.

Quoiqu’il en soit, il faudra attendre octobre prochain pour savoir si la modeste héroïne Katelin Kariko obtiendra la gratification ultime pour avoir sauvé des vies, de par son travail acharné et sa détermination sans faille.

Clémence Rossignol
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Aimant écrire sur des sujets de société, géopolitiques ou économiques, je vous propose ici mon jeune regard à travers une actualité hebdomadaire. J’essaie d’étudier en profondeur des sujets souvent peu traités par les médias traditionnels nationaux.

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