Ce début de mandat du Président américain Joe Biden est marqué par les pires relations que Washington ait eues avec la Russie depuis la chute du mur de Berlin, mais aussi avec la Chine depuis que cette dernière s’est ouverte aux relations diplomatiques avec les États-Unis.
En effet, mercredi dernier, le 17 mars, deux jours avant la première rencontre du nouveau président américain Joe Biden et du président chinois Xi Jinping où les deux états semblaient prêts à entamer un nouveau départ et à apaiser les tensions, les États-Unis ont sanctionné 24 responsables chinois pour atteinte aux libertés démocratiques de Hong Kong.
Le secrétaire d’État des États-Unis, M. Blinken, a déclaré que son pays ne cesserait jamais de demander des comptes à la Chine pour ses actions anti-démocratiques dans des endroits comme Hong Kong, pour sa coercition économique à l’égard d’autres pays où pour les « campagnes génocidaires » contre les musulmans ouïgours dans la région chinoise du Xinjiang. Selon le compte-rendu paru sur CNN, Blinken a expliqué que ces actions chinoises « menacent l’ordre fondé sur des règles qui maintiennent la stabilité mondiale », ordre sans lequel le monde serait « beaucoup plus violent et instable ».
Face aux reproches de la maison blanche, Yang Jeichi a rétorqué « Nous ne croyons pas à l’invasion par la force, ni au renversement d’autres régimes par divers moyens, ni au massacre de la population d’autres pays, car tout cela ne ferait que provoquer des troubles et de l’instabilité dans ce monde ». Selon lui, le gouvernement américain utilise sa puissance financière et militaire pour intimider les autres pays, mais que ce pays n’était pas un modèle sur les droits de l’homme et réalisait à l’étranger des actions insensées. Il a ensuite exhorté les États-Unis de faire marche arrière et les a accusés d’hypocrisie. Les responsables chinois auraient ensuite déclaré que les Noirs étaient « massacrés » aux États-Unis. Toutefois, ces mots ne sont pas apparus dans la transcription officielle envoyée ultérieurement par le département d’État, bien que l’émergence du mouvement Black Lives Matter illustrant les problèmes « profondément enracinés » des droits de l’homme aux États-Unis, ait été évoquée.
