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Politique

L’Europe de l’est : des politiques hétérogènes face au COVID-19

A l’image du monde entier, les pays de l’est souffrent aussi du COVID-19. Certes, moins touchés, un grand nombre de pays ont tout de même pris des mesures drastiques, voire radicales, afin de se défendre et de minimiser l’impact de cette crise sanitaire. 

En effet, face à une forte augmentation des cas en ce début du mois de mars, la majorité des pays de l’est a décidé de se mettre en quarantaine. La Lituanie et l’Ukraine, qui comptent respectivement 437 et 418 cas confirmés au 29 mars, ont tour à tour bouclé leurs frontières, puis les écoles, jusqu’à déclarer une mise en confinement.

Ainsi, ces pays à l’est du continent se sont-ils montrés consciencieux, mais adoptent parfois des mesures très fermes vis-à-vis du confinement, qui défraient la chronique.

En Pologne par exemple, le gouvernement a développé une application, afin d’être certain que les malades atteints du COVID-19 respectent bien leur quarantaine. Les Polonais contaminés doivent se tenir prêts à prendre un selfie chez eux dans les 20 minutes qui suivent la demande envoyée par cette application, sans quoi la police ira vérifier par elle-même que le malade occupe bien son domicile.

En Moldavie, les mesures du confinement posent également problème. La fermeture des frontières avec l’Italie, empêche les 500 000 travailleurs moldaves qui y vivent de rentrer chez eux. L’approche des fêtes de la Pâque orthodoxe, inquiète le gouvernement. Ces fêtes sont profondément ancrées dans la tradition nationale et sont l’occasion pour les Moldaves travaillant à l’étranger de rentrer au pays pour festoyer aux cotés de leurs familles. On dénombre chaque année, près d’un million d’hommes provenant de toute l’Europe, qui rentre en Moldavie. Par ailleurs, les autorités s’inquiètent d’un passage potentiel sur le territoire des Roumains qui résident en Italie et qui souhaitent rentrer dans leur pays également. La République moldave deviendrait ainsi une « zone de transit » et cette situation la rendrait plus vulnérable à la propagation du COVID-19.

Toutefois, certains pays de l’est semblent bien loin de ces inquiétudes. En Biélorussie, la compétition de football nationale « Vysshaya Liga » s’est bel et bien déroulée le week-end dernier, en présence des spectateurs venus assister en direct à l’évènement. Le chef du gouvernement biélorusse Alexandre Loukachenko reste, en effet, sceptique face aux réels dangers du coronavirus qu’il qualifie de « psychose ». Pour l’heure, la Biélorussie ne compte que 94 cas de coronavirus, tous confinés. Cependant, la légèreté d’Alexandre Loukachenko pourrait avoir des conséquences sanitaires graves pour son pays.

De même en Russie, Vladimir Poutine n’a ordonné aucune mesure de confinement. Ce lundi 30 mars, celui-ci s’est finalement résolu à fermer les frontières du pays. Selon, les recensements du Kremlin, la Russie affiche le taux de réponse positive au test de coronavirus le plus faible au monde. Le Président russe a par ailleurs déclaré: « tout est sous contrôle ». Cependant, la « faible contamination » de la population russe, vanté par le président Poutine est remise en cause à l’international. Les chiffres de Rosstat, l’agence officielle des statistiques, indiquent un bond de 39 % des pneumonies en Russie, en janvier. Cette anomalie pourrait être un indicateur de la sous-estimation du nombre d’infectés russes du COVID-19. Face à ces accusations, Poutine demeure impassible et continue à nier les conséquences réelles du virus.

Clémence Rossignol
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Aimant écrire sur des sujets de société, géopolitiques ou économiques, je vous propose ici mon jeune regard à travers une actualité hebdomadaire. J’essaie d’étudier en profondeur des sujets souvent peu traités par les médias traditionnels nationaux.

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