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Société

Le combat n’est pas fini pour les Afro-Latino !

Les Afro-descendants d’Amérique latine constituent une part importante de la population de ce continent. Selon les estimations de la Banque mondiale, ce groupe ethnique représente 30% de la population totale.

Les Afro-descendants d’Amérique latine constituent une part importante de la population de ce continent.  Selon les estimations de la Banque mondiale, ce groupe ethnique représente 30% de la population totale, soit près de 150 millions de personnes.

Au cours des dernières décennies, différentes politiques ont été mises en œuvre afin d’intensifier la lutte contre les inégalités et la sous-représentation de cette partie de la population dans les différentes sphères de la société et dans les instances politiques latino-américaines.

Afroféministes d’Amérique latine

A cet égard, les « afroféministes » de trente-deux pays d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunies dans la capitale de Brasilia, le 25 juillet 1992. Cet événement a permis de dénoncer et de reconnaitre l’oppression concomitante du racisme et du machisme. Cette date est toujours célébrée par les Nations Unies comme « la journée internationale des femmes noires en Amérique latine et dans les Caraïbes ».

De même, la « Réunion des parlementaires d’ascendance africaine d’Amérique et des Caraïbes » organisée à Brasilia en 2003, constitue une étape importante dans la recherche d’amélioration des politiques d’inclusion. Par la suite, a été créé le « Parlement noir des Amériques » en 2005. Il s’agit d’un forum de députés et de sénateurs destinés à poursuivre le combat pour l’égalité des Noirs et des mulâtres près d’un siècle et demi après l’abolition de l’esclavage.

Autre exemple d’inclusion. En Uruguay, le « candombe » -expression musicale et artistique des afro descendants uruguayens- est transmis de génération en génération au sein des familles noires et mulâtres. Le « candombe » constitue à la fois l’expression de la résistance d’une communauté mais aussi une pratique sociale collective profondément ancrée dans la vie quotidienne. C’est sous l’impulsion de Edgardo Ortuño, premier député noir afro-uruguayen, que le candombe a été reconnu comme patrimoine de la nation en 2006. Suite à cette reconnaissance, la journée du 3 décembre a été instituée comme « Journée nationale du candombe de la culture et de l’égalité afro-uruguayennes et de l’égalité sociale ».  En 2009, c’est une nouvelle victoire pour le candombe, ajouté désormais à la liste du Patrimoine Immatériel de l’Humanité de l’UNESCO.

Outre des événements comme le défilé « Las llamadas » qui rassemble des milliers de personnes au-delà de la communauté noire, les financements via les budgets participatifs établis par les municipalités, permettent aux associations locales d’origine africaine de se développer. A leur demande, plusieurs fresques murales, représentant le candombe, ont été réalisées par l’Ecole des Beaux-Arts dans les quartiers où la population noire est majoritaire. Cette représentation des Noirs dans l’espace public à travers les fresques communautaires fait partie du processus de reconnaissance de la communauté afro, esquissé en Amérique latine depuis la fin de l’esclavage. Ainsi, peu à peu les afrodescendants d’Amérique latine s’approprient symboliquement leur territoire, en s’associant à la dynamique mondiale de reconnaissance du patrimoine et de cultures locales et en initiant plus localement, différentes participations citoyennes, promotrices de leur visibilité et accélératrices de leur représentativité sociale et politique.

Plus de quatre millions d’esclaves ont été arrachés aux côtes de l’Afrique et expédiés au Brésil au cours du 16e siècle. Aujourd’hui, les descendants de la communauté Danda-quilombo revendiquent les titres de propriété sur les terres sur lesquelles leurs ancêtres ont vécu et travaillé pendant des générations. (source ONU)

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Aimant écrire sur des sujets de société, géopolitiques ou économiques, je vous propose ici mon jeune regard à travers une actualité hebdomadaire. J’essaie d’étudier en profondeur des sujets souvent peu traités par les médias traditionnels nationaux.

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